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Au hasard de ses reportages, Capucine Bailly prend des "notes photographiques". Où qu’elle soit dans le monde, elle décide de fixer les extrêmes rencontrés sur son chemin. Les clichés, elle les traque et les saisit sans concession. De stigmatisation, ici il n'y a pas. Au contraire, ses images, volées ou non, dessinent en creux un portrait amusant de la société d'aujourd'hui. Celle de la dictature de l'apparence, de la consommation à outrance, de l'individualisme mais aussi celle des différences sociales, des stéréotypes qui collent à la peau via l'image que chacun d'entre nous renvoie. Ses photographies sont parfois drôles, parfois graves, parfois désespérantes ou encore tout simplement scotchantes. Capucine Bailly accroche l'oeil des autres avec son œil à elle, bien décidé à débusquer la caricature partout où elle se trouve. En définitive, cette photographe de talent nous montre des clichés de clichés, des clichés de stéréotypes et des stéréotypes de caricatures. Sans jamais porter de jugement. Ces images au caractère social évident respirent la bienveillance d'une photoreporter à l'affût de ces scènes de la vie quotidienne qui arrachent un sourire ou provoquent la désapprobation. Et forment un tout : la société. L'exposition se compose d'une quarantaine de petits formats (17 X 17 cm) et confrontent plusieurs univers dans lesquels, Capucine Bailly s'est plongée au cours de ses pérégrinations.